Qui est Pierre Bleuse, le chef d’orchestre toulousain des Victoires de la Musique classique ? – Dépêche du midi

Photo Pierre Bleuse, fondateur de Musika Inkubateur

nous avons eu l’idée d’aller plus loin en lançant « Musika Inkubateur » qui propose d’accompagner les jeunes dans un objectif d’insertion professionnelle, d’une manière vivante correspondant à notre temps. C’est pour cela que dans Musika je me suis entouré de gens, certes mélomanes, mais qui viennent d’un autre monde.

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Qui est Pierre Bleuse, le chef d’orchestre toulousain des Victoires de la Musique classique ?

 

Agé de 40 ans, né dans une famille de musiciens à Boulogne-Billancourt, formé au violon au conservatoire de Toulouse, puis de Paris avant une année à Berlin, Pierre Bleuse est ce vendredi soir le chef invité de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon qui accompagne les Victoires de la Musique classique. La cérémonie animée par Frédéric Lodéon est diffusée en direct ce vendredi à 21 heures sur France 3.

Cette soirée, est-ce une première pour vous ? 

Oui et j’en suis très heureux et honoré, c’est un événement important qui arrive après une très belle relation que j’ai avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon. Je vais  diriger 14 pièces, avec de très belles choses autant avec les révélations qu’avec les artistes confirmés et de très belles pages notamment avec Angela Georghiou sur un extrait de Mme Butterfly.

Est-ce difficile de diriger pour la télévision ?

On verra,en tout cas c’est excitant ! On a très peu de répétitions et le direct va arriver très vite,il faudra être réactif.

40 ans, c’est un bon âge pour débuter la direction d’orchestre ?

En fait, j’ai débuté ma carrière au violon et c’est en 2010 que je suis passé à la direction et là les choses se sont accélérées. J’ai eu la chance de commencer avec de très beaux orchestres et je suis dans un moment foisonnant : je vais faire mes débuts avec l’Orchestre de Paris, avec l’Orchestre de la Suisse romande, je serai aussi à Leipzig début mars et je viens de signer avec la grande agence artistique anglaise Harrison Parrott.

Vous sentez-vous toujours Toulousain ?

Toulouse, c’est ma ville de coeur, à laquelle je suis toujours très attaché, j’y suis arrivé à 12 ans, j’en suis reparti à 18 pour faire mes études supérieures à Paris puis à Berlin. Je suis revenu comme violon solo dans l’orchestre de chambre de Toulouse pendant cinq ans, et j’y reste très attaché, même si je suis reparti vivre à Paris pour être plus près d’un aéroport international. Mais c’est à Toulouse que j’ai créé le projet Musika Orchestra Academy il y a quatre ans en partenariat avec le monde économique, dont la nouvelle session ouvrira samedi dans le Lot, au lendemain des Victoires…

Avec quel programme ?

L’idée est de rassembler des jeunes étudiants et diplômés de toute l’Europe en coproduction avec l’orchestre du Capitole pour leur proposer un travail de haut niveau. Ils seront une centaine pour cette session d’une semaine qu’on clôturera par un concert à Toulouse avec Béatrice Uria-Monzon. Ce sera le dimanche 4 mars à la Halle aux Grains*.

Les jeunes ont toujours besoin d’aide ?

Oui, et c’est pour cette raison qu’avec Benjamin Teillard, nous avons eu l’idée d’aller plus loin en lançant « Musika Inkubateur » qui propose d’accompagner les jeunes dans un objectif d’insertion professionnelle, d’une manière vivante correspondant à notre temps. C’est pour cela que dans Musika je me suis entouré de gens, certes mélomanes, mais qui viennent d’un autre monde. Nous, les musiciens, sommes isolés, avec l’impression de travailler en permanence dans notre chambre, or ce n’est plus vrai. L’idée de l’Inkubateur, avec un premier groupe qu’on va choisir dans les semaines qui viennent, c’est de les aider à enregistrer, à communiquer, à développer leur carrière, et de leur permettre de passer un maximum de temps sur leur art. Les jeunes sont au courant de beaucoup de choses, mais si on peut leur donner la main avec des partenaires économiques, il ne faut pas s’en priver.

Avez-vous un pronostic pour les Victoires ?

Vous imaginez bien que non, d’autant que mon rôle dans la soirée est de les accompagner, de les soutenir, je veux être à 100% avec chacun d’eux ! Mais les Victoires, il faut les prendre comme un jeu.

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